Je suis un·e fier·ère aventurier·ère queer du Nord que l'on peut fréquemment trouver en train de faire de la randonnée en montagne pour faire de la planche à voile, ou de pagayer sur des rivières éloignées, accompagnée de ses enfants et de ses chiens. Ma mère est née au Cap, en Afrique du Sud, et mon père est d'origine ouest-européenne. Je suis passionné·e par l'agriculture urbaine et je cherche à inspirer des actions individuelles ainsi qu'un changement de politique pour répondre à l'urgence climatique.
Pourquoi avez-vous rejoint le mouvement climatique/qu'est-ce qui vous a poussé à être intéressé par les problèmes liés aux changements climatiques?
Ma vision du monde selon laquelle Dieu est la nature a toujours signifié que j'avais des problèmes avec la relation de la société dominante avec le monde naturel. J'ai été fortement influencé·e par les aînés de Stó:lō qui sont venu·e·s visiter notre école lorsque j'étais enfant et j'ai eu l'occasion d'apprendre d'eux·elles lorsque j'ai fréquenté l'Université de la vallée du Fraser à l'âge adulte. Le fait de déménager dans le Nord a solidifié pour moi le lien entre les peuples autochtones et le mouvement environnemental, et j'ai depuis cherché à être un·e allié·e dans mon travail et dans ma façon de marcher sur cette planète.
Quelle est une réalisation dont vous êtes fière ?
J'ai été très actif·ve dans la campagne visant à interdire la fracturation hydraulique dans le territoire du Yukon. Mon ami et moi avons élaboré un plan fou pour visiter 8 communautés du Yukon et en parler à partir de son expérience vécue dans le nord-est de la Colombie-Britannique. Nous avons donc parcouru près de 2000 km avec un budget très serré, en étant accueilli·e·s et hébergé·e·s par les communautés. C'était le début de la campagne, et à partir de là, elle a explosé en une voix unie pour arrêter cette folie. Je sais que j'ai exercé une influence sur la protection de l'eau au Yukon et que mon action aura un impact durable.
Quelles sont les initiatives en matière de changements climatiques auxquelles vous participez actuellement ?
J'ai récemment mis sur pied un comité sur la durabilité dirigé par des étudiant·e·s à l'Université du Yukon. Nous allons examiner le plan stratégique de l'Université et nous avons une tonne d'idées sur la façon de créer un environnement plus durable sur le campus. Je travaille également avec la Northern Community Land Trust afin de mettre de côté des terrains pour la construction de logements abordables à perpétuité. Les logements que nous voulons construire seront beaux, respectueux de l'environnement et contribueront à sortir les gens de la pauvreté, ce qui est, selon moi, le but de la justice climatique !
Selon vous, quel est le moyen le plus efficace pour les gens d'agir pour le climat ?
Je pense que le plus important est de relier l'action climatique à ce qui est important pour les gens. L'année dernière, nous avons eu de graves inondations ici à Whitehorse et nous avons également été touché·e·s par des problèmes de chaîne d'approvisionnement à Vancouver en raison des incendies et des inondations qui en ont résulté. Les changements climatiques sont donc devenus une priorité pour de nombreuses personnes !
Quel est un fait amusant à propos de vous ?
Il y a beaucoup plus d'animaux que de personnes chez moi.